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Avis publié le 07/02/2024 suite à une expérience le 16/12/2023
Avis modéré par Opinion Assurances
Adhérent à l'AGPM depuis 1994, sans le moindre problème de santé ou arrêt maladie, en fin d'année 2019, j'ai été violemment frappé par les aléas du métiers, en pleine enquête judiciaire, avec usage des armes.
Suite à cet événement, le 16 août 2020 j'ai été placé en Congé Longue Durée pour Maladie, dans un premier temps sans reconnaissance du lien au service. Ce n'est que le 21 septembre 2023, que l'imputabilité de ma pathologie a été reconnue du fait et de l'exercice de mes fonctions, par le Ministère de l'Intérieur.
Je souhaite par ce courrier attirer votre attention sur des incohérences concernant les conditions de mise en œuvre et la durée des contrats AGPM de prévoyance « PERTE DE REVENU » (perte de revenu militaire et Prima 2000), qui ne sont pas en adéquation avec la réalité financière vécue par les militaires de carrière placés en CLDM. Situation qui entraîne un manque de considération, de solidarité et de protection vis à vis des adhérents.
Je suis étonné de découvrir qu'une compagnie d'assurance, spécialisée dans la protection des militaires depuis plus de 70 ans, ne connaisse pas les conditions d'attribution, ni leurs impacts financiers, des Congés Longue Durée pour Maladie (CLDM), suite aux accidents ou maladies survenues aux militaires de carrière. Que ce soit en service : (8 ans de CLDM - dont 5 années solde pleine, mais avec perte des primes + 3 années demi-solde et sans prime) ou hors service : (5 ans de CLDM - dont 3 années solde pleine, mais avec perte des primes + 2 années demi-solde et sans prime).
A la lecture récente de mes contrats de prévoyance AGPM « PERTES DE REVENUS – Prima 2000 et Perte de revenu, je constate les éléments suivants :
=> que le contrat PRIMA 2000 ne couvre les militaires que durant une période de 36 mois(*), soit 3 ans. Dommage pour ceux dont l'imputabilité est liée au service. Car, comme dans mon cas, ils se retrouvent sans aucune indemnisation pendant deux ans et ce dans l'attente de la mise en œuvre du contrat suivant, pour le même sinistre.
(*) Toutefois mon document d'adhésion et mes dispositions particulières PRIMA 2000 ne font en aucun cas état d'une durée maximale de versement de la prestation, contrairement à la protection du revenu militaire qui indique clairement dans le cadre « vos garanties » : Durée maximale de versement de la prestation 36 mois ?????
=> que le contrat "protection du revenu militaire" n'a aucun sens, dans mon cas. Il est même insidieux. Car il est mis en œuvre uniquement à la réduction (1/2) de la solde de base et non pas du revenu du militaire, comme le laisse fortement présumer son intitulé (certainement une subtilité d'assureur).
Le conseiller AGPM local m'a quant même fait souscrire une GARANTIE B : (Perte de Primes) pour une indemnité mensuelle actuelle de 1 803€76 (1 700€ à l'époque), sans la GARANTIE A, qui couvre la perte de solde de base. Pourtant, il faut que je perde ma solde pleine, pour que ma garantie B « perte de primes » soit mise en œuvre et comme par hasard, uniquement pour 36 mois, soit également 3 ans.
Je reconnais ne jamais avoir étudié « en détail » mes contrats, avant ma mésaventure ... On fait confiance, car les conseillers sont d'anciens militaires ayant du vécu … et surtout lorsque l'on a signé son premier contrat avec une société réputée expérimentée telle que l'AGPM, le 23.09.1994.
Donc en résumé, à la signature des deux contrats « Prima 2000 » et « Perte de Revenu », l'adhérent paye et est couvert durant six (6) ans, pour un même sinistre.
Alors que le CLDM hors service ne dure que 5 ans et le CLDM en service : 8 ans. Ces contrats ne sont donc visiblement pas adaptés aux militaires de carrière.
Dans les deux cas l'adhérent est manifestement lésé.
L'AGPM lui faisant payer, soit des contrats :
=> avec des durées d'indemnisation trop courtes et non adaptées (deux ans d'attente, entre deux indemnisations, pour un même sinistre, survenu en service).
=> ou trop longues, car la sixième année ne sera jamais indemnisée (pour un événement hors service).
La reconnaissance tardive (21 septembre 2023) du lien au service de ma pathologie m'a tout de même fait découvrir que l'indemnité mensuelle prévue au contrat PROTECTION DU REVENU MILITAIRE – GARANTIE B, qui m'a été versée n'est pas celle définie préalablement et pour laquelle je cotise tous les mois.
L'AGPM m'a octroyé 1 291 €/Mois au lieu des 1 803 € prévus au contrat.
( Le coût de la vie augmente et l'AGPM, quant à elle, réduit ses indemnités sans modification à la baisse des cotisations, ni information de l'adhérent et ne prend pas en compte l'évolution de l'indice [indice majoré] de solde, après le sinistre).
Épuisé par une maladie qui s'éternise, je me sens totalement abandonné par l'AGPM, qui a décidé de stopper toutes indemnisations, pour une période de deux ans, alors que ma pathologie, quant à elle, reste bien présente, tout comme ma perte de revenu. Le seul aspect positif, réside sur une « potentielle » reprise des indemnisations dans 2 ans. Mais deux ans c'est long, toutefois c'est insignifiant quant on s'aperçoit que je cotise auprès de l'AGPM depuis 1994, soit pratiquement 30 ans.
Et oui, je suis un fidèle et fructueux adhérent : Contrat De Carrière (du 23/09/1994 au 17/05/2013 – clôturé sur conseils de l'AGPM), Contrat Objectif Prévoyance (à compter du 17/05/2013, en remplacement du C.D.C.), Habitations depuis 1996, Garantie famille trois enfants, Deux assurances prêt, Protection juridique, Protections du revenu, etc.….). Jamais en maladie, ni d'accident grave, en plus de 30 ans de service et de cotisations.
Je pense que ma confiance en l'AGPM est désormais largement ébranlée par ces contrats « totalement inadaptés » aux réelles rémunérations des militaires, qui sont victimes des aléas de la vie ou de leur profession.
Vos autres contrats, sont-ils du même acabit ? Devons-nous commencer à aller voir la concurrence ?
Ces incohérences doivent être connues de tous les militaires signant l'un de vos contrats protection du revenu militaire et PRIMA 2000. Comptez sur moi et mon entourage pour faire remonter l'information, via tous les moyens existants (réseaux sociaux, Instances de concertation, etc.…). CES FORMULES AGPM SONT MANIFESTEMENT INCOMPLÈTES ET INADAPTÉES, MAIS MALHEUREUSEMENT ET VRAISEMBLABLEMENT MAINTENUES DELIBEREMENT EN L'ÉTAT.
La reconnaissance de l'imputabilité au service est normalement plus protectrice pour le militaire concerné, mais manifestement pas chez l'AGPM.
Je suis rongé par des troubles, de la souffrances et la maladie, mais pas un « demeuré ».
A votre avis, quels sont les intérêts préservés, lorsque les indemnisations sont coupées : ceux de l'AGPM ou ceux l'adhérent en CLDM qui voit son revenu se réduire significativement et devant faire face à ses engagements financiers (crédits, assurances vie, automobiles, habitations, alimentation, énergies, etc...). Je vous laisse y réfléchir ? Rien que pour l'AGPM, je verse pratiquement 2 000 euros à l'année pour mes contrats et vous osez écrire dans votre dernier courrier "afin de l'instruire au mieux de vos intérêts", alors que vous stoppez mes indemnisations et indiquez gestion terminée dans le suivi de mon contrat sur votre site internet. Et ce alors que l'expertise que vous avez demandée n'est même pas accomplie.
Je tiens à préciser que dans le cadre du présent sinistre, j'ai été hospitalisé à cinq reprises ces quatre dernières années, sur plusieurs mois et il me semble que je n'ai jamais bénéficié de la moindre indemnité journalière de 11,90 euros/jour, alors que mon contrat « Objectif Prévoyance » en fait état dans ses garanties.
Ce n'est pas faute de vous avoir adressé les bulletins de situation. Encore une clause d'irrecevabilité ou de restriction cachée dans des lignes interminables du contrat (43 pages), que je n'aurais pas vu….. Je suis tellement épuisé, que je ne vous ai même pas sollicité pour ces quatre années de prestations non versées.
Pour conclure :
1 - « la reconnaissance ou non du lien au service » d'un Accident ou d'une Maladie génère actuellement des incohérences, dans le fonctionnement des contrats de « protection du revenu » souscrits auprès de l'AGPM, et ce, au préjudice de certains adhérents (notamment les militaires de carrière).
2 – L'AGPM semble mettre tout en œuvre, avec anticipation, sans attendre les résultats des expertises médicales sollicitées, pour que les indemnités versées soient stoppées.
Vos adhérents, dont je fais partie, ont souscrit en toute confiance vos contrats, car l'AGPM affirme œuvrer avec détermination pour continuer d'honorer sa promesse sociale : accompagner et assurer ses clients de la communauté de la défense et sécurité, mais elle se doit également d'adapter ses offres et ses services à la réalité du préjudice subi par ses adhérents, lors des sinistres.
Ce courrier n'aura vraisemblablement aucune incidence sur la prise en charge de ma perte de revenu actuelle. Ni sur la volonté de l'AGPM de me couper l'indemnisation de mon contrat « Garantie spéciale prêt ». Mais, je vous en prie, pensez aux nouveaux souscripteurs et à vos adhérents actuels qui potentiellement pourront être blessés ou malades en service et proposez leur des contrats cohérents, qui ne les laissent pas livrés à eux même, sans indemnisation, pendant deux années, ou potentiellement face à des échéances financières immobilières qu'ils ne pourront pleinement assumer.
Nous vous prions d'agréer, Madame, Monsieur, l'expression de nos salutations distinguées.
Votre adhérent, en CLDM,
suite accident en service
Nota : merci à mon entourage familial et amical pour l'aide à la rédaction de mes courriers, avis et mail (mon état de santé étant particulièrement handicapant)."
Cordialement,