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Avis publié le 28/01/2023 suite à une expérience le 16/12/2022
Avis modéré par Opinion Assurances
Un an et demi pour traiter un dégât des eaux ! (décompte en cours...)
Je ne peux que mettre en garde les gens contre l'assurance MAIF. Une simple fuite de robinet dans l'appartement au-dessus du mien n'a toujours pas été indemnisée par la MAIF.
Le dégât des eaux a eu lieu dans un appartement à Paris que je mettais en location alors que le prêt n'est pas fini de payer ; j'en avais confié la gestion locative à une agence immobilière. Pour bien comprendre les choses, mes mensualités pour cet appartement s'élèvent à environ 800 euros par mois ; je percevais des loyers de 850 euros qui couvraient 90 % des frais totaux.
Vu qu'il faut s'en tenir aux faits, les voici, je laisse les lecteurs juges :
- 23/03/21 : le locataire déclare un dégât des eaux : l'eau coule depuis le plafond
- 19/08/21 : déclaration du sinistre auprès de la MAIF par l'agent de gestion immobilière
- 24/09/21 : confirmation d'un rendez-vous avec l'expert programmé le 12/10/21
- 2e expertise programmée le 02/12/21 : on m'informe quelques jours après que le taux d'humidité est de 100 %, ce qui indique une fuite toujours en cours
- 08/12/21 : je demande au syndic de procéder la une recherche de fuite, sur conseil de la MAIF ; le gestionnaire du syndic refuse
- 23/12/21 : demande par la MAIF d'une recherche de fuite au syndic
- 12/01/22 : la MAIF m'écrit qu'elle est sans nouvelle de la recherche de fuite demandée au syndic
(Ici il faut préciser que la copropriété a été en désaccord avec le gestionnaire de syndic, qui a fait de la rétention d'information, jusqu'au changement de gestionnaire ; ensuite il a fallu 3 semaines pour que le nouveau syndic récupère les archives ; l'ancien syndic avait bien procédé à une recherche de fuite le 14/02/22, mais avait gardé le rapport pour lui : la cause identifiée est un simple robinet de machine à laver dans l'appartement du dessus ; un évier pas aux normes est aussi suspecté)
- 21/04/22 : je transmets à la MAIF le rapport de fuite que vient d'obtenir le nouveau syndic ; y figurent la cause de la fuite, ainsi que les coordonnées de la propriétaire responsable
- 25/04/22 : je transmets également à la MAIF le numéro de téléphone et l'adresse mail de la propriétaire responsable
- 28/04/22 : la MAIF envoie un courrier postal à la propriétaire responsable à l'adresse d'où vient la fuite (même si l'appartement d'où vient la fuite est mis en location ; donc le courrier n'est pas envoyé à la bonne adresse, en un sens)
- 04/05/22 : je contacte la propriétaire responsable par mail ; celle-ci fait exécuter les réparations
- 13/05/22 : je transmets à la MAIF la facture des travaux réalisés par la propriétaire responsable ainsi que les coordonnées de son assureur ; dans un mail personnel (non-automatique) que j'ai reçu le même jour, la MAIF reconnaît que la fuite a été réparée et me demande si les dégâts se sont aggravés.
S'ensuivent des échanges concernant d'une part la nécessité d'une nouvelle expertise, d'autre part la prise en charge des loyers perdus, puisque les informations qu'on me donne varient selon les interlocuteurs que j'ai à la MAIF.
- 17/06/22 : j'appelle la MAIF car je n'ai pas de nouvelles de mon indemnité et que je veux procéder aux travaux ; on me dit qu'il faut que la propriétaire responsable procède à une recherche de fuite pour attester que toutes les causes possibles mentionnées dans le rapport du 14/02/22 avaient bien été réparées
- 01/07/22 : je transmets à la MAIF le nouveau rapport de recherche de fuite
- deux semaines plus tard, sans réponse de la MAIF, j'appelle : on me répond en deux temps : « holala mais il me faudrait au moins une demi-heure pour étudier votre dossier ! » ; on me rappelle donc quelques jours plus tard, en m'apprenant cette fois-ci qu'il faut encore avoir une mesure du taux d'humidité ; je demande si ensuite les fonds seraient débloqués : on me répond : « bien sûr, pourquoi voulez-vous qu'il y ait blocage ? »
Ici deux mois perdus en raison des congés d'été des artisans du bâtiment, et de l'inaction de l'agent de gestion immobilière dont je récuse le mandat. Je suis dans l'obligation de mettre l'appartement concerné en vente pour mettre fin à ce gouffre financier qui m'a amenée à accumuler des dettes.
- 28/09/22 : je transmets à la MAIF le devis d'un artisan où celui-ci indique que le taux d'humidité est de 15 % : je demande à la MAIF de débloquer les fonds pour que je puisse procéder aux travaux dans le cadre de la mise en vente
- 13/10/22 : j'appelle le service « sinistre » de la MAIF, tombe sur un n-ième interlocuteur à qui j'explique brièvement le dossier, et fais remarquer de ce dossier dure depuis plus d'un an ; il me répond : « si vous mettez un mois à envoyer les pièces, c'est sûr », « ça m'étonnerait qu'on vous ait dit qu'on allait débloquer les fonds comme ça », « vous n'êtes pas la seule sinistrée », « les délais sont normaux, il faut l'avis d'un expert, c'est le process » ; suite à cela, je reçois un mail d'enquête de satisfaction sur l'échange téléphonique, j'exprime mon mécontentement : sans suite
- 03/11/22 : je reçois un appel de la MAIF qui me dit que le devis a été rejeté car il est écrit « chambre » et non « salon » ; on me demande aussi pourquoi il reste 15 % d'humidité, je réponds que l'artisan m'a expliqué que c'était normal dans une pièce d'eau dans un immeuble parisien du XIXe siècle ; j'explique aussi que l'artisan est ukrainien et qu'il s'agit d'une simple confusion lexicale ; j'informe aussi la MAIF que vu les délais de réponse, et dans le cadre de la vente, j'ai dû commencer les travaux sans attendre qu'elle me donne son accord : on me le reproche
- 23/11/22 : je transmets à la MAIF via la plateforme la facture acquittée des travaux avec la correction de « chambre » en « salon »
- 13/12/22 : l'expert mandaté m'envoie la lettre d'acceptation sur dommages correspondant à la facture
- 13/01/23 : j'envoie un courrier recommandé pour réclamer l'indemnisation et le document de prise en charge du sinistre dont j'ai besoin dans le cadre de la vente
- 27/01/23 : la MAIF m'informe par mail que (je cite) : « Je vous informe que nous sommes dans l'attente de recevoir le compte rendu de la nouvelle recherche de fuite réclamé par l'expert auprès de l'assurance de la copropriété. En effet il a été relevé un taux d'humidité dans le séjour alors que l'origine devait être réparée depuis le début de l'année 2021 » (sic : le dégât des eaux date de mars 2021...)
D'où sort cette « nouvelle » expertise contredisant la mesure de septembre 2022, sachant que la MAIF ne connaît pas l'agent qui est chargé de la vente ? Cet expert se serait-il glissé entre les murs pour aller faire ses mesures ? C'est invraisemblable…
L'explication la plus simple est que quelqu'un (l'expert ou la MAIF) s'est trompé de date et a un an de retard… En effet, vous jugerez vous-même d'après la chronologie précédente que la situation qu'on me décrit correspond à celle de janvier 2022 (taux d'humidité de 100 % et attente d'une recherche de fuite de la copro) ; nous sommes en 2023… Pour la MAIF il ne s'est rien passé entre-temps ; pour moi, j'ai perdu plus de 10.000 euros de façon directe et indirecte… préjudice en cours.