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Avis publié le 06/01/2024 suite à une expérience le 06/01/2024
Avis modéré par Opinion Assurances
La MAIF ou le naufrage des valeurs mutualistes. Un exemple.
Soyons brefs. Tout commence par un simple dégât des eaux fin août 2022. Un sinistre classique dans un immeuble, occasionné par un problème dans l'appartement de l'étage du dessus, et dont nous ne portons, donc, en aucune façon la responsabilité. Qui plus est, un constat à l'amiable est-il rédigé sans aucune difficulté avec le locataire de bonne foi concerné. Voici donc un cas de figure qui, en principe, relevant d'un contrat “sérénité” souscrit à la MAIF incluant la protection juridique, devrait nous garantir une certaine “sérénité”.
Les dégâts concernent les papiers peints, le plafond et le parquet : tout cela réclamant au préalable un “assèchement”, et qui, en fait, ne sera jamais réalisé. Le plus grave, peut-être, néanmoins, a trait au système électrique qui n'est pas au normes, qui a été sérieusement impacté, et qu'il a fallu neutralisé par prudence. Concrètement, dans la pièce principale, n'y a-t-il désormais plus ni lumières, ni prises électriques utilisables.
Au 6 janvier 2024, soit un an et demi après le sinistre déclaré, où en sommes-nous ? Eh bien, il n'y a toujours pas d'annonce précise d'une quelconque intervention en matière d'électricité. Un constat d'huissier en septembre 2023, au demeurant, concluait que le logement n'était pas “habitable en l'état”.
Entretemps ? De perpétuelles relances de notre part, par téléphone ou par mails, où entre le bailleur-propriétaire, son assurance MATMUT et la MAIF, semble-t-on se livrer avec délectation à une surenchère de protestations de bonne foi et autres stratégies dilatoires. Au vu des éléments dossier, le Médiateur de l'Assurance avait bien évidemment accepté sa saisine. Ce qui, doit-on le constater, n'effaroucha guère la MAIF : celle-ci pouvant se dire, que dans l'hypothèse la moins favorable, elle n'aurait simplement qu'à remplir ses engagements contractuels.
Aussi avons-nous donc abandonné le recours au Médiateur et sollicité une avocate spécialisée en droit du logement. Devant une “interpellation” écrite des parties en présence, la MAIF nous recontacte, en septembre 2023, pour prétendre, une fois de plus, vouloir “reprendre le dossier”, sous condition que nous produisions une énième fois les éléments du dossier qu'elle possèdent en principe mieux que quiconque, ne fût-ce que par l'intermédiaire de nos échanges et de leurs propres expertises “Eurexo”.
Le procédé est ainsi limpide : toujours, toujours gagner du temps, lasser le sociétaire, le laisser se perdre au téléphone entre des services auxquels on le renvoie interminablement, voire se livrer à des fins de non-recevoir pour de simples demandes d'informations, et a fortiori de réclamations.
Un bilan concret ? Le bailleur ne fait rien, la MATMUT finit, un an après le sinistre, en ayant laissé l'assèchement se réaliser “naturellement”, par diligenter la réfection des papiers peints et des peintures. La MAIF, quant à elle, ne se veut en rien concernée directement par quoi que ce soit, et encore moins son “assistance juridique”, en dépit des manquements caractérisés du bailleur, de la MATMUT, si ce n'est de ses propres services.
Une audience publique est prévue en mars 2024 au Tribunal d'A… Nous reviendrons bien sûr vers les internautes pour les tenir informer du jugement.
Un dernier mot. La MAIF ne cesse, dans ses campagnes de communication, de se targuer des valeurs les plus inclusives et les plus responsables. Un peu plus de respect de ses obligations contractuelles de base nous suffirait amplement. Et face à son inertie de fait et à sa façon de gérer un dossier, peut-on se demander si les fameuses assurances privées, non mutualistes, qui ne songent qu'à leurs “odieux profits”, pourraient véritablement faire pire. Oui, décidément, à la MAIF, un contrat d'assurance ne doit guère vous rassurer.