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Avis publié le 25/08/2021 suite à une expérience le 13/08/2021
Avis modéré par Opinion Assurances
Adhérent MGEN depuis 1970, j'ai demandé ma radiation en 2020.
Je vous cite le courrier que j'ai envoyé au Président de la MGEN via ma section départementale. Aucune réponse sur le fond, juste des appels téléphoniques pour me proposer de réduire mes prestations (déjà insuffisantes) pour baisser le coût :
"Objet : Résiliation de mon adhésion à la MGEN
Madame, Monsieur,
C'est le 16/09/1970 que j'ai adhéré à la M.G.E.N. Vous n'étiez peut-être pas né(e) à cette époque où certaines valeurs n'étaient pas que des mots mais se traduisaient dans les actes, car comme disait Malraux « Les idées ne sont pas faites pour être pensées mais pour être vécues ».
Après ce demi-siècle passé dans cette institution et en constatant la dérive qui l'a éloignée, particulièrement au cours de cette dernière décennie, des valeurs qui étaient les siennes, je suis au regret de vous faire part de ma décision de mettre terme à mon adhésion.
Je voudrais juste pour vous faire comprendre ma décision rappeler ce qu'était et devrait être encore aujourd'hui l'ambition de la MGEN : « la protection mutualiste Mgen est solidaire, sans option, sans sélection et garantie à vie » (propos de Jean-Michel Laxalt, président de la Mgen, dans un courrier aux adhérents daté d'octobre 2003)
Qu'en est-il aujourd'hui ? La Mgen, comme la plus capitaliste des sociétés d'assurance décline son offre en plusieurs formules pour répondre au mieux des attentes de ses « clients », pardon de ses adhérents : ceux qui se contentent d'une formule garantissant l'essentiel, mais pas forcément le nécessaire, ceux qui cherchent une formule renforcée et acceptent pour cela de payer un peu plus et ceux qui cherchent la garantie maximum et qui en paient le prix avec le même qualificatif !
Moi, je cherche ce qui reste de la solidarité et de l'idéal mutualiste dans cette déclinaison.
On me répondra que ce sont des évolutions indispensables pour assurer la pérennité de la Mgen et la qualité des prestations dans ce monde en constante mutation. En outre et c'est imparable, que ces évolutions résultent de la vie démocratique de notre mutuelle.
C'est sans doute que la démocratie et la solidarité ne vont pas toujours bien ensemble.
Alors moi aussi je change et je m'adapte à notre nouveau monde bien peu mutualiste et solidaire, même si ces mots sont fréquemment employés ou plutôt galvaudés.
Quand Jean-Michel Laxalt écrivait aux adhérents en octobre 2003, j'étais alors directeur d'école du groupe 4 et au 11è échelon. Mon salaire brut était de 2423,44€. La MGEN appliquait sur ce salaire le taux solidaire de 2,6% et ma cotisation mensuelle s'élevait à 63,27€.
Pas besoin de devis pour savoir comment je voulais ou pouvais être assuré et combien cela me coûterait.
A cette étape, il n'est pas inutile de rappeler le slogan inscrit en gros caractères sur le courrier de Jean-Michel Laxalt, président de la Mgen en 2003 :
« Chacun contribue selon ses moyens
Et reçoit selon ses besoins. »
Aujourd'hui, en 2020, je suis retraité et ma pension brute s'élève à 2351,07€.
Mes moyens n'ont donc pas évolué entre 2003 et aujourd'hui.
Mais la cotisation Mgen ? 2,6% en 2003 et 4,7% en 2021, soit donc 63,27€ de cotisation mensuelle en 2003 et 111,23€ en 2021. (75,80% d'augmentation !)
Entre 2020 et 2021, la hausse de cotisation atteint 6,03% !
Alors, oui j'évolue et j'adopte moi aussi la stratégie du mieux pour le moins cher. Assez de la mutuelle qui a oublié le sens de ce mot.
Et même si c'est plus cher ailleurs, au moins on n'essayera pas de me vendre un idéal qui n'est plus qu'un souvenir."